martes, 6 de octubre de 2009

a propos de la colonisation et son röle positif

INFOBEBES:COM
12h, Ven 09 Déc 2005
A propos de la colonisation dans les programmes scolaires…

La polémique sur l’article 4 de loi imposant le rappel du rôle positif de la colonisation française outre-mer devrait s’apaiser. Dominique de Villepin a déclaré qu’« il n’y a pas une mémoire française, mais des mémoires. Certaines sont à vif, écorchées, souffrantes ». Une façon de dire que ce n’est pas aux politiques de décider du contenu des livres scolaires de nos enfants. Cette mission incombant bien sûr aux… historiens !
Pour sortir de cette annonce qui a choqué l’opinion internationale, une solution a peut-être été trouvée. Dans cette même loi, un autre article demande la création d’une fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie. Cette fondation pourrait notamment avoir pour mission la recherche sur les programmes scolaires et universitaires… rendant l’article 4 difficilement applicable.


Rassemblements de protestation aux Antilles
Article publié le 08 Décembre 2005
Source : LE MONDE.FR Avec AFP
Taille de l'article : 843 mots
Extrait :
Alors que les protestations se poursuivent aux Antilles contre une disposition de la loi sur les rapatriés relative au "rôle positif" de la colonisation, le premier ministre, Dominique de Villepin, a déclaré, jeudi matin 8 décembre sur France Inter, que "ce n'est pas au Parlement d'écrire l'Histoire", estimant qu'il ne lui revient pas d'évoquer le "rôle positif" de la colonisation comme c'est le cas dans la loi du 23 février 2005. "Ce n'est pas aux politiques, ce n'est pas au Parlement d'écrire l'Histoire ou de dire la mémoire. C'est la règle à laquelle nous devons être fidèles", a expliqué M. de Villepin. "Il n'y a pas d'histoire officielle en France", a-t-il martelé.





NOUVEL OBSERVATEUR

COLONISATION Vigilance en Martinique
Malgré le retrait de l'article 4
NOUVELOBS.COM 27.01.2006 19:00
En Martinique, la décision du président d'abroger l'article sur le rôle positif de la colonisation a reçu un accueil nuancé.

La décision du président Jacques Chirac d'abroger l'article 4 de la loi du 23 février 2005 sur le rôle positif de la colonisation a reçu un accueil nuancé en Martinique.
Dans un communiqué publié jeudi 26 janvier, le Parti communiste martiniquais (PCM) a évoqué "un nouveau recul du pouvoir imposé par la mobilisation de l'opinion publique en général et plus particulièrement par la lutte du peuple martiniquais rassemblé".
Selon le PCM, les Martiniquais doivent "rester vigilants et mobilisés tant que ce texte n'est pas définitivement abrogé".
De son côté, le président du collectif martiniquais pour l'abrogation de la loi de la honte", Serge Chalons, considère que la décision du chef de l'Etat constitue "une avancée", "une certaine ouverture et une réponse aux troubles suscités par cette loi". "Nous continuerons à être vigilant car le débat est réel dans la société", ajoute-t-il.

"A mi-chemin du bon sens"

Pour sa part, le porte parole du collectif Respé Francis Carole a indiqué que "la formidable mobilisation du peuple martiniquais et la préparation de la mobilisation internationale du 21 février ont contraint l'Etat français à ne plus parler d'une vague 'réécriture' mais de la 'suppression' pure et simple de l'article 4".
Il note cependant "qu'il n'est nullement fait état de l'article 1 qui reconnaît 'l'œuvre accomplie par la France' dans ses anciennes colonies".
Selon Francis Carole, le président de la République "s'est donc arrêté à mi-chemin du bon sens et la mobilisation reste de rigueur jusqu'à l'abrogation effective des articles 1 et 4 de la loi du 23 frevruier 2005”


LE FIGARO

DE LA MÉMOIRE À L'HISTOIRE
Jean Sévillia 30/11/2007 Mise à jour : 15:43
Dictionnaire de la France coloniale Sous la direction de Jean-Pierre Rioux Flammarion, 936 p., 59 euros.
« Il y a une part coloniale de l'histoire de la France », écrit Jean-Pierre Rioux en tête d'un volume qui, en un millier de pages, tente d'explorer la question « sans soupçons ni remords ». Nul n'a oublié la polémique soulevée par la loi du 23 février 2005, notamment par son article 4, qui préconisait que les programmes scolaires reconnaissent le « rôle positif de la France outre-mer ». Alors que cette loi avait été votée par la représentation nationale (y compris par des parlementaires socialistes), ledit article fut abrogé, au prix d'un artifice de procédure constitutionnel, par Jacques Chirac en personne : le président de la République avait cru acheter la paix en cédant aux groupes de pression pour lesquels l'idée que la France a aussi apporté des bienfaits aux peuples colonisés reste intolérable.
Dans ce domaine, quand sortira-t-on de la guerre des mémoires ? A une lecture du passé à sens unique (la colonisation vue comme un mal absolu), il serait à l'évidence absurde, et de toute façon intenable, d'opposer une lecture inversée (la colonisation vue comme un bien absolu). Le véritable travail à opérer est critique : il doit faire ressortir le volet positif comme le volet négatif d'une aventure qui a duré plus de cent ans et qui n'a pas à être jugée selon des critères anachroniques, mais à être resituée dans son contexte.
Telle est précisément l'ambition du Dictionnaire de la France coloniale que Jean-Pierre Rioux a dirigé : « gagner en lucidité historique ». L'objectif a-t-il été atteint ? Plus de 40 spécialistes ont été mis à contribution, représentant des approches parfois divergentes. D'où l'impression mélangée que laisse la lecture d'un ouvrage où les présupposés idéologiques ne sont pas absents : l'article « Notre "mémoire d'empire" » s'insurge ainsi contre une menaçante « réhabilitation de l'OAS » dont l'auteur serait bien en peine d'administrer la preuve.
Néanmoins, tel qu'il est, ce dictionnaire est à considérer avec intérêt. Avec ses 120 entrées et son abondante iconographie, et surtout grâce à ses perspectives parfois dépassionnées (voir les contributions de Daniel Lefeuvre, de Guy Pervillé ou d'Olivier Pétré-Grenouilleau), il fournit de précieuses perspectives sur une histoire qu'il faudra bien, un jour, parvenir à raconter de façon apaisée.

· Le génocide arménien divise les députés français
GUILLAUME PERRAULT 15/10/2007 Mise à jour : 12:35
LA TURQUIE menace, les historiens se navrent, Jacques Chirac fulmine : la proposition de loi PS sanctionnant la négation du génocide arménien, examinée ce matin à l'Assemblée après un premier débat qui avait tourné court le 18 mai, suscite des réactions passionnées.
Le texte prévoit d'instituer les mêmes peines pour la négation du génocide arménien que celles instituées en 1990 par la loi Gayssot pour la négation du génocide juif pendant la Seconde Guerre mondiale : jusqu'à un an de prison et 45 000 euros d'amende. « La loi du 29 janvier 2001, adoptée à l'unanimité, a reconnu l'existence du génocide arménien, mais n'a pas réprimé le négationnisme, indique Christophe Masse, rapporteur PS de la proposition de loi. Nous voulons donner une force contraignante à cette proclamation solennelle en lui ajoutant un volet pénal. » Le porte-parole du conseil de coordination des organisations arméniennes de France, Harout Mardirossian, souligne que « les cinq cent mille Français d'origine arménienne ont les yeux tournés vers l'Assemblée. Un négationnisme turc s'exprime en toute impunité dans notre pays. Cette situation dangereuse doit cesser : Paris ne doit pas céder aux pressions d'Ankara. C'est la Turquie qui a besoin de la France, et non l'inverse ! »
Reste que l'initiative des députés PS est en contradiction totale avec leur position de principe pendant la controverse sur le « rôle positif » de la colonisation. L'hiver dernier, les socialistes avaient réclamé la suppression de l'article 4 de la loi sur les rapatriés, qui affirmait que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer ». L'opposition avait alors répété que « le Parlement n'a pas le droit de légiférer sur l'histoire » et que « les politiques ne doivent pas se substituer aux historiens ». Or, c'est bien ce que fait la proposition de loi débattue aujourd'hui. L'association Liberté pour l'histoire, présidée par René Rémond et qui regroupe 600 enseignants et chercheurs, s'est dit « profondément choquée » par l'initiative des députés PS, « qui constitue une nouvelle intervention politique dans l'appréciation des événements du passé, et place les enseignants sous surveillance ». Sensible à ces arguments, le président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault, s'est d'abord montré hostile à la proposition de loi de ses collègues, avant d'accepter de l'inscrire à l'ordre du jour d'une séance réservée aux textes des députés PS. Le sujet divise en effet la rue de Solférino. Si Ségolène Royal s'est déclarée favorable à la proposition de loi, Dominique Strauss-Kahn a fait part de ses réserves et Jack Lang de son hostilité.
Embarras à droiteL'embarras n'est pas moindre à droite. Lors de son voyage officiel à Erevan, le 30 septembre, Jacques Chirac a estimé que la proposition de loi PS « relevait de la polémique », tout en invitant Ankara à reconnaître le génocide arménien. Christine Lagarde, ministre délégué au Commerce extérieur, a déclaré hier que « les emplois des entreprises françaises sont en jeu » dans cette affaire.
À l'UMP, Nicolas Sarkozy garde le silence tandis que ses conseillers sont divisés : François Fillon « recommande » de voter contre la proposition de loi PS, alors que Patrick Devedjian la soutient ardemment.
Même situation au sein du groupe UMP de l'Assemblée : malgré l'opposition de leur président, Bernard Accoyer, signataire d'une tribune dans Le Figaro (lire page 14), quatre-vingts députés UMP sont favorables au texte, tandis que les autres envisagent de ne pas prendre part au vote. Il est donc possible que les députés de tous bords qui soutiennent la proposition de loi se trouvent majoritaires dans l'hémicycle au moment du scrutin.
· Une réédition du coup de l'éventail ?
15/10/2007 Mise à jour : 17:36
n Le 23 mai dernier, l'Algérie et la Turquie ont signé un traité d'amitié et de coopération. Aussitôt, tout Alger a parlé d'une nouvelle affaire de l'éventail. La première remonte à 1827. En ce temps-là, les Etats européens, exaspérés par les attaques des pirates, dont la Régence d'Alger, possession de la Sublime Porte, était un repaire, ont décidé d'en finir. Les Etats-Unis (déjà !) s'en sont mêlés. Les Anglais et les Hollandais ont bombardé Alger. Le 30 avril, Pierre Deval, consul de France, est reçu en audience par le dey. Il s'agit de régler un contentieux financier. L'entretien se déroule mal. Se sentant offensé, le dey assène un coup d'éventail au diplomate. Paris exige des excuses. Le dey s'obstine. La France va décréter le blocus des côtes. Le comptoir français à l'est d'Annaba (Bône) est détruit par les «barbares». En mars 1830, la troupe française débarque à Sidi Ferruche. Le 5 juillet, le dey capitule. Les janissaires partent. On connaît la suite.
La nouvelle querelle franco-algérienne commence avec l'adoption de la loi du 23 février 2005 sur les rapatriés. L'alinéa 2 de l'article 4 qui affirme «le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord» fait sursauter le président Abdelaziz Bouteflika. Sus à l'apologie du colonialisme ! Les esprits s'enflamment. La France est accusée de «génocide». Alger exige des «excuses». Paris retire l'article 4, mais appelle aussi le chef de l'Etat à plus de modération. Le traité d'amitié avec Ankara constitue-t-il sa réponse ?
· Christiane Taubira défend sa loi
lefigaro.fr (avec AFP et AP) 15/10/2007 Mise à jour : 18:37
«Je ne comprends pas les polémiques sur les tragédies humaines. Mon combat n'est pas pour dire que les Blancs étaient méchants et les Noirs étaient bons». La députée PRG Christiane Taubira prend la défense de sa loi, dans un entretien au Journal du Dimanche. Alors que la journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage sera célébrée pour la première fois mercredi, une date choisie par Jacques Chirac en référence à l'adoption définitive par le Parlement du texte le 10 mai 2001, la lettre envoyée au président de la République par 40 députés UMP fait désordre. Celle-ci vise à abroger un article de cette loi Taubira reconnaissant la traite et l'esclavage comme un crime contre l'humanité, portant sur l’enseignement de cette période de l’histoire. Au nom d'«un parallélisme des formes et soucis d'égalité de traitement» après la suppression de l'article sur les aspects positifs de la colonisation. Ces élus de la majorité, avec à leur tête le député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca, déplorent en effet le déclassement de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 qui évoquait notamment à travers le rôle positif de la colonisation française. Cet article avait été retiré sur intervention de Jacques Chirac après de longues semaines de polémique. «Incompréhension» de Léon Bertrand «Ces pratiques sont insupportables, quelle que soit l'époque et quelles que soient les personnes qui s'y sont adonnées. Dans tous mes écrits, je parle de la traite arabe, des intermédiaires africains», explique la députée guyanaise. «Je me suis fait insulter par des Africains qui m'accusaient d'écrire une contre-histoire. Aujourd'hui, c'est apaisé. Je ne peux pas absoudre ceux qui ont contribué à l'esclavage tout en étant africains car ce serait condamner à nouveau ceux qui en ont été les victimes», ajoute-t-elle. Egalement originaire de Guyane, le ministre du Tourisme Léon Bertrand n'a pas caché son «incompréhension l'égard de certains de ses collègues» devant cette initiative. Et «regrette que sous le couvert d'un parallélisme des formes, certains puissent demander l'abrogation de l'article 2 de la loi Taubira, en oubliant que ce qui importe le plus aujourd'hui, c'est de trouver dans ces questions de mémoire, une identité de fond, qui permettent à la société française d'avancer d'un même pas, en acceptant toute son histoire». Pour le PS, l’UMP «persiste dans la provocation» De son côté, le secrétaire national du PS à l'Outre-mer Victorin Lurel «dénonce solennellement les nouvelles tentations de révisionnisme historique de l'UMP qui persiste dans la provocation en demandant aujourd'hui l'abrogation de la loi du 21 mai 2001». Le député socialiste de Guadeloupe estime que «cette réitération des attaques à la dignité des Français, notamment ceux originaires de l'Outre-mer, dévoilent le vrai visage de l'UMP: loin des discours lénifiants de sa direction, les parlementaires UMP ont bel et bien la nostalgie de la France coloniale et esclavagiste».


· Les sages déclassent le rôle positif de la colonisation
(avec AFP) 15/10/2007 Mise à jour : 23:54
L'alinéa mis en cause s'est vu reconnaître son caractère règlementaire, en vue de son déclassement par le Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel annonce sur son site internet qu’il a déclassé l'alinéa de l'article 4 de la loi du 23 février 2005, ouvrant la voie à la suppression de la mention du «rôle positif» de la colonisation française. En déclarant qu'il avait un caractère « réglementaire» et non législatif, les sages de la rue Monpensier ouvrent la voie à la suppression, par décret et sans retour au Parlement, de l'alinéa 2 de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 sur les rapatriés. Elle devrait mettre fin à la polémique autour de cette disposition. Produit d'un amendement, cet alinéa stipule: «Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit.» Saisi le 25 févier par le Premier ministre Dominique de Villepin, le Conseil constitutionnel a jugé que «le contenu des programmes scolaires ne relève ni des ‘‘principes fondamentaux de l'enseignement’’, que l'article 34 de la Constitution réserve au domaine de la loi, ni d'aucun autre principe ou règle que la Constitution place dans ce domaine.» Il a donc un cacactère réglementaire.




Le Petit Robert relance la grande polémique sur la colonisation
Le dictionnaire français estime qu’il s’agit d’une « mise en valeur »
L’édition 2007 du dictionnaire le Petit Robert risque de faire de grandes vagues dans les relations déjà bien tumultueuses entre l’Algérie et la France. En effet, les définitions que ce célèbre dictionnaire donne du colonialisme ne sont rien moins qu’un remake du contenu très contestable de la fameuse loi du 23 février 2005.

De notre partenaire El Watan
« Colonisation » voudrait dire, selon le Petit Robert 2007, « mise en valeur, exploitation de pays devenus colonies ». « Coloniser » serait, d’après cet ouvrage académique, synonyme de « mettre en valeur (un pays) et en exploiter ses richesses » ! Voilà qui reprend presque littéralement la mission prétendument « glorificatrice et civilisationnelle » accolée par la loi du 23 février 2005 à la colonisation, notamment en Afrique du Nord.
Alors que l’Algérie et la France ne s’en sont pas encore remises de ce triste épisode qui a cassé une dynamique de refondation de leurs relations malgré la suppression en février dernier de l’alinéa controversé par le Président Chirac, le Petit Robert rallume ainsi la flamme et relance maladroitement la polémique sur un sujet qui fâche terriblement. Et comme il fallait s’y attendre, la réaction des communautés concernées en France a été vite et sèche, en ce qu’elles considèrent ce « brûlot » du Petit Robert comme une reprise déguisée de la teneur de la loi du 23 février.
Retirer le dictionnaire de la vente
Le Mouvement contre le racisme et l’amitié entre les peuples (MRAP) et le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN), deux associations antiracistes françaises, ont vigoureusement réagi mardi en réclamant le retrait « pur et simple » de l’édition 2007 du dictionnaire français. Pour ces associations, les définitions proposées par le Petit Robert constituent ni plus ni moins qu’une « glorification du colonialisme ». Tout se passe comme si le dictionnaire rattrapait une grossière erreur du Parlement français pour l’assumer « académiquement ».
Les deux associations, le MRAP et CRAN, ont appelé mardi au retrait de ce dictionnaire et à « la mise en place d’un groupe d’étude » pour proposer une nouvelle définition des mots controversés. Le conseil des associations noires de France considère à juste titre d’ailleurs que le dictionnaire « cautionne et justifie la colonisation », du moins suivant les définitions qu’il donne aux mots contestés. Le Cran s’est fait fort de renvoyer à la figure de ceux qui sont derrière cette forfaiture éditoriale les idéaux de la République française qui ne saurait s’accommoder d’une telle vision rétrograde et nostalgique de la colonisation. « Les idéaux républicains sont en tous points éloignés de ceux de la colonisation », souligne ce conseil dans un communiqué rendu public mardi.
Le traité d’amitié franco-algérien de plus en plus loin
La même tonalité dénonciatrice est relevée dans la déclaration du président du Mrap qui décèle une « nouvelle tentative de réhabilitation et de glorification du colonialisme ». Plus incisif encore, il a accusé le Petit Robert de « reprendre à son compte l’esprit de la loi du 23 février 2005 qui reconnaissait à la colonisation française un ‘‘rôle positif’’ ». Il est en effet évident que cette « connerie » détectée dans un ouvrage de référence aussi célèbre que le Petit Robert est de nature à embrouiller un peu plus les rapports déjà bien tendus entre Alger et Paris à cause précisément de ce lourd passé colonial que la France n’est décidément pas prête à solder avec l’Algérie. Et c’est la signature du fameux traité d’amitié qui s’éloigne un peu plus à la veille d’une présidentielle française où le thème de l’immigration risque d’être le thème central.
Hassan Moali

Colonisation
«Liberté pour l’Histoire !»
Gravure du XVIIIe siècle illustrant la traite des noirs. (Photo: AFP)
Dans le cadre du débat sur le rôle de la colonisation, qui fait rage en France, dix-neuf historiens signent une pétition contre la «vérité officielle». Après l’intervention du président Jacques Chirac, qui a demandé au président de l’Assemblée nationale de créer «une mission pluraliste pour évaluer l’action du Parlement dans les domaines de la mémoire et de l’histoire», les chercheurs entrent en scène. Signataires de l’appel «Liberté pour l’histoire !», les historiens revendiquent le droit de travailler dans le respect d’une séparation de l’Etat et de la connaissance.
Dix-neuf historiens parmi les plus grand noms connus dans la discipline -entre autres : Jean-Pierre Azéma, Elisabeth Badinter, Alain Decaux, Marc Ferro, Jacques Julliard, ou bien encore Jean-Pierre Vernant, et Michel Winock- ont diffusé le 12 décembre une déclaration pour demander l’abrogation de plusieurs lois, dont ils estiment qu’elles entravent leur travail d’historien. Le texte a été adressé à l’Elysée, à Matignon, aux groupes parlementaires, à l’Assemblée nationale, au Sénat, et publié dans la presse. Faisant irruption dans le débat sur le «rôle positif» de la colonisation, les historiens élargissent la réflexion en demandant non seulement l’abrogation de la loi du 23 février 2005, mais celles plus anciennes du 13 juillet 1990, du 29 janvier 2001, et du 21 mai 2001, désignées comme des «dispositions législatives indignes d'un régime démocratique».
La loi du 13 juillet 1990 tend à réprimer la négation des crimes contre l’humanité (racistes, antisémites ou xénophobes) ; celle du 29 janvier 2001 reconnaît l’existence du génocide arménien en 1915 ; celle du 21 mai 2005, la loi Taubira, désigne la traite et l’esclavage comme des crimes contre l’humanité. Il ne s’agit pas pour les historiens de nier l’existence de ces pages de l’histoire : leur souci est de garder toute latitude pour exercer librement leur travail de recherche sans être bordés par des consignes «officielles» d’une certaine lecture de l’histoire, qui serait dictée par les lois, la morale ou la pensée politiquement correcte. «Dans un Etat libre, il n’appartient ni au Parlement, ni à l’autorité judiciaire de définir la vérité historique», soulignent-ils (…) «L’historien n’accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit, ne connaît pas de tabous.».
La déclaration des historiens a surgi au beau milieu de la polémique suscitée par l’article 4. de la loi du 23 février 2005. Empoignades politiques entre majorité et opposition et empoignades entre intellectuels n’ont cessé de se multiplier ces temps derniers, sans compter les vives réactions du président algérien Bouteflika et du ministre du Tourisme en Guyane, Léon Bertrand, ainsi que le tollé dans les rues à Fort-de-France (Martinique) où les manifestants ont voulu faire pression sur le gouvernement pour obtenir le retrait de l’amendement controversé, inséré dans une loi plus générale sur les rapatriés et les harkis.
«L’histoire n’est ni une religion, ni une morale, ni un objet juridique».
Soucieux d’apaiser les tensions, le Premier ministre Dominique de Villepin a déclaré : «Ce n’est pas aux politiques, ce n’est pas au Parlement d’écrire l’histoire ou de dire la mémoire». Le président Jacques Chirac a repris la balle au bond, déclarant : «Dans la République, il n’y a pas d’histoire officielle. Ce n’est pas à la loi d’écrire l’histoire. L’écriture de l’histoire, c’est l’affaire des historiens». Un message reçu cinq sur cinq par les chercheurs qui prolongent le raisonnement, et qui se déclarent «émus par les interventions politiques de plus en plus fréquentes dans l’appréciation des événements du passé», rappelant que «l’histoire n’est ni une religion, ni une morale, (…) ni un objet juridique».
Les politiques n’ont pas pour autant fini de récupérer le débat. L’extrême-droite française se frotte les mains comme le souligne le quotidien Libération titrant : «Quand le FN (front national) enrôle de force les historiens sous sa bannière». La demande d’abrogation de la loi Gayssot par les historiens constitue en effet une aubaine pour Bruno Gollnish, lui-même tombé sous le coup de cette loi et poursuivi pour avoir tenu des propos négationnistes et antisémites en octobre 2004, en déclarant : «Quant à l’existence des chambres à gaz, c’est aux historiens d’en discuter».
De son côté, l’ex-député communiste Jean-Claude Gayssot (à l’origine du texte) cité dans l’Express justifie son désaccord avec les historiens signataires : «Je refuse à faire un quelconque amalgame entre la position des historiens et ceux tenus par Messieurs Gollnish et Le Pen. Je respecte trop les premiers pour cela. Mais je pense qu’ils se trompent. Cette loi fait de la négation des crimes contre l’humanité un délit. Elle n’écrit pas l’histoire, elle n’instaure pas une vérité scientifique, elle précise simplement une évidence et condamne l’antisémitisme militant. Comme on dit que la terre tourne, on peut affirmer : la Shoah a existé. Le nier, c’est enfreindre la loi. Tout cela n’empêche pas les historiens de préciser les conditions de l’Holocauste».
Par Dominique Raizon

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domingo, 27 de septiembre de 2009

Conexion al texto nucleo

Copains et copines, nous, le groupe quatre, avons choisi une compilation d'articles tres interessants sur la colonisation en Amerique. Ceux-là seront nes textes noyaux, especiallement le premier: "Très breve relation de la destruction des Indes. 1552.Bartolomé de las Casas.

http://www.lettres.ac-versailles.fr/IMG/pdf/bibliographie_alterite-4.pdf